“C’est donc peut-être dans cette in/capacité de répondre, dans ce travail poétique ordinaire et ambivalent, lucide devant l’inévitable, mais somme toute combatif, pour rester vivante au travers de cet appel à l’autre, que s’expose ce care intimiste que l’on retrouve dans la poésie de Dupré, par lequel la douleur et l’amour se répondent et s’enchevêtrent. Cette écriture, où se rencontrent l’expérience de la vieillesse caractérisée par un champ lexical du corps dépossédé, épuisé, et celle de la maladie et de la perte d’un être aimé, révèle un care à la fois sombre et lumineux, presque oxymorique, par lequel la parole poétique témoigne que « la vie ne renonce pas / facilement » (ÉSTO, 97).”

D. Hétu, « ‘Rien ne s’achèvera aujourd’hui’ : répondre à la vieillesse et à la maladie dans Une écharde sous ton ongle, de Louise Dupré », Fabula / Les colloques, Souci de l’autre, souci de soi et création, Pour une littérature du care (dir. Alexandre Gefen, Andrea Oberhuber), URL : http://www.fabula.org/colloques/document8227.php

“The articles collected here address contemporary Indigenous, Canadian, and Québécois literary texts by women writers not by strictly applying a care-ethics framework to their respective analysis, but by complicating the ethical stance of care with poetics and aesthetics to further delineate and problematize the role of literature in configuring, representing, and imagining the meanings and gestures of care.”

Hétu, D. (2019). Introduction: Models of Care and Women’s Writing/Modèles du care et écriture des femmes. Studies in Canadian Literature, 44(1), 143. URL: https://journals.lib.unb.ca/index.php/SCL/article/view/30393

“Fidèle à ce travail louable de reconnaissance, au fil de l’ouvrage, de son privilège blanc, l’essayiste nomme également celui de pouvoir faire une pause, ce qui n’est pas possible pour tous·tes : « Prendre un break est un privilège et je me trouve chanceuse de pouvoir le faire. » On apprécie ce devoir de positionnalité, cette posture relationnelle explicitée, cohérente, qui montre qu’« [a]vec la visibilité vient une responsabilité ».”

On ne doit la minceur à personne,” review of Corps rebelle, in Lettres Québécoises, vol. 182, Sept. 2021, p. 78.

Le travail d'ecriture dE HEATHER O'Neill montre que la litterature peut etre un espace hospitalier dans son refus de ne representer que le sombre, le douloureux et le tragique, et dans sa capacite a imaginer des experiences singulieres, situees au seuil de l'ordinaire et par lesquelles s'expriment une attention envers des identites trop sou vent eclipsees, invisibles, discriminees. Ce qui est d'autant plus important, et ce qui en fait un travail riche pour une analyse avec et par le care, c'est que cette reconnaissance ne passe pas Par l'eradication ou la glorification esthetique de la pauvrete et de la douffrance, mais plutot en montrant qu'une cettaine vie bonne est possible dans des contextes qui offrent peu, qui ne paraissent pas particulierement fer tiles pour le care, l'hospitalite et le wonder.

“Penser les lieux du care : fiction, wonder et vies ordinaires,” A Contrario, issue “La lecture, le care et l’éducation,” vol. 31, 2021, pp. 63-79.